Le silence est enfin là. Je sens la brise se frotter contre ma peau. La morsure du soleil. Je laisse le sable m’enlacer. Je continue petit à petit mon périple, profitant de chaque instant de calme s’offrant à moi.
L’air ici est sec, mais pur. Je m’y sens bien. Je continue mon chemin. A l’horizon, je vois de la roche. Curieux, je m’approche. Marche et cours. Cours et marche. Sautille. Danse. Quel bonheur que ce calme.
Horreur. Ce qui n’était de loin qu’un amas de pierre est en fait une autre de ses structures immondes, remplies de bruit et de peur. Je m’immobilise, espère qu’aucune ombre ne me trouve. Mais aucun bruit ne se fait entendre. Personne ne vient me déranger.
Je reste là. Longtemps. Je commence à croire que cette structure est vide. Je m’approche donc des ruines, avec un regard curieux mêlé d’une joie de la découverte fraîchement obtenue. Ces monuments sont sans âge. Ici le sable ne bouge pas. La brise n’attaque pas ma peau. Ci et là, des objets sont placés, comme abandonnés au milieu de leur utilisation.
Je vois pour la première fois cette vie qui me dégoûte tant d’un autre oeil. Celle-ci ne m’agresse pas. Je l’observe longtemps. Découvre ces objets du quotidiens laissés à leur sort.
J’entre ici, j’avance par là. Au mur, j’aperçois des arbres sur le mur. Des arbres plats. Je m’en approche, ceux-ci sont abîmés. Les ai-je cassé ? Après un temps d’observation, rien ne bouge. Je n’y suis peut être pour rien. Je continue ma visite.
Le vent souffle, laissant entrer par la fenêtre ces rayons jaunes et brûlants. Je continue et m’arrête devant une porte. Une seule ? Non. Celles-ci sont alignées. Les murs colorés me donne cette sensation si particulière. Je vois quelque chose, et cela m’intrigue.
En continuant ma route j’arrive devant ce sol bleu, mouvant. Son aller-retour inexorable est reposant. Son grondement apaisant. Je m'assois et le regarde quelques temps. La lumière se calme, est moins agressive. Je vois encore une structure abandonnée. J’y entre, et par cette porte, je regarde cette étendue bleue.
Un nouveau sentiment m’envahit. Qu’est-ce ? Je ne sais pas. Ma poitrine se réchauffe. Je décide de repartir. Une nouvelle fois, je cours. Effrayé par cette chaleur. Je veux la fuir, l’éteindre. Alors je cours.
Je continue ma route vers la lumière.